• Le Maroc invité d’honneur de la Foire agricole du Gabon
Le 21 Octobre 2013Libreville, (MAP) – Le secteur agricole est l’un des piliers majeurs de la coopération entre le Maroc et le Gabon, a indiqué, lundi à Libreville, le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch.
Exposant l’expérience marocaine dans le domaine agricole à travers le Plan Maroc Vert, en ouverture de la 1ère édition de la Foire agricole internationale de la capitale gabonaise, dont le Royaume est l’invité d’honneur, le ministre a rappelé la solidité des liens entre les deux pays. Ces liens qui, a-t-il noté, trouvent leur origine dans les fortes relations d’amitié existant entre Son Excellence le Président Ali Bongo Odimba et Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
»Le secteur agricole constitue aujourd’hui l’un des piliers majeurs de cette coopération rapprochée entre les deux pays et ce, grâce à une volonté et un engagement communs de mise à niveau du secteur agricole », a-t-il ajouté lors de cette rencontre marquée par la présence d’une importante délégation marocaine d’opérateurs et responsables du secteur agricole.
Le renforcement des relations économiques, particulièrement dans le secteur agricole présente, en effet, une avancée de taille dans la coopération Sud-Sud dans un continent où la sécurité alimentaire constitue un enjeu majeur, a-t-il relevé.
Par ailleurs, M. Akhannouch a souligné que le Plan Maroc Vert a d’ores et déjà posé les fondements d’un nouvel ordre agraire au Maroc. En l’espace de 5 ans, cette stratégie a permis de faire traverser au secteur d’importants paliers, a-t-il souligné, rappelant que pour la période 2008-2012, la superficie agricole productive au Maroc s’est améliorée de 11 pc, passant à près de 8 millions d’hectares, alors que la production agricole a bondi de plus de 45 pc pour cumuler un total supérieur de 42 millions de tonnes toutes filières confondues.
L’expérience marocaine constitue un moyen de renforcement de la coopération entre les deux pays à travers un partage d’expertise, a ajouté M. Akhannouch.
Pour sa part, le Premier ministre gabonais Raymond Ndong Sima a reconnu que plus d’efforts doivent être consentis afin de se défaire d’une extrême dépendance à l’importation, due essentiellement à la faiblesse du secteur agricole, soulignant que la cherté de la vie demeure logiquement la conséquence inéluctablement de cette situation.
‘Cela alors que notre agriculture dispose de tous les atouts qui la prédestinent à assurer une autosuffisance alimentaire et même envisager l’exportation », a regretté le chef du gouvernement gabonais, mettant l’accent sur la nécessité impérieuse de mettre fin à ce paradoxe.
De son côté, le ministre gabonais de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage et du développement rural, Julien Nkoghe Bekalé a indiqué que le gouvernement aspire à redonner au secteur agricole la place qui est la sienne, en s’inspirant notamment du succès de l’expérience marocaine en la matière.
Le secteur agricole au Gabon est un chantier en pleine transformation, à même d’en faire à la fois un vecteur et une locomotive du développement socio-économique et territorial, a-t-il dit, mettant en avant les efforts menés en ce sens, en particulier la mise en place d’un plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire, ainsi que la stratégie nationale d’opérationnalisation du Plan Gabon Vert, un des piliers de Plan stratégique Gabon émergent.
Autrefois secteur indispensable de l’économie nationale avec une contribution de 32 pc au PIB national il y a 30 ans, l’agriculture a perdu de sa verve ( ) tellement elle ne représente plus que 2 pc du PIB, a-t-il déploré.
Cette première Foire agricole internationale du Gabon, qui se poursuivra jusqu’au 27 courant, est initiée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation et de la Journée nationale de l’agriculture. Elle réunit une centaine d exposants représentant une dizaine de pays africains.
Le programme comprend la tenue des premières assises nationales de l’agriculture, en présence d’experts, universitaires et techniciens qui auront à réfléchir sur la concrétisation du nouveau modèle gabonais dans le domaine de l’agriculture.
Ils débattront à cette occasion des voies et moyens à même de sortir le secteur agricole de sa situation actuelle qui vit au rythme de multiples difficultés, notamment une faible production agricole, une agro-industrie peu développée et un élevage sommaire.
Ces manifestations s’inscrivent également dans le cadre des efforts menés par les pouvoir publics au Gabon qui s’attachent à concilier les multiples atouts dont dispose le pays dans ce secteur pour assurer une autonomie alimentaire, à savoir plus de 5 millions d’hectares de terres cultivables, des conditions agro-écologiques favorables et d’importantes ressources en eau et en produits halieutiques.